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  • Photo du rédacteurPauline

Une accompagnatrice de montagne inhabituelle

Dernière mise à jour : 13 août 2022

Accompagnée par Adeline et Nikola, je participe à ma première saison d’échantillonnage dans les Pyrénées pour ma thèse portant sur la relation entre la santé environnementale et la santé humaine, dans le cadre du concept OneHealth. Nous avons déjà effectué 5 sorties depuis la mi-juin, en passant notamment par les Pyrénées Ariégeoises et la vallée du Néouvielle.


Aujourd’hui, une grosse journée de terrain nous attend dans la vallée du Marcadau ! On le sait, c’est 3h d’ascension depuis le parking du berger, après le Pont d’Espagne (Cauterets) jusqu’au lac « La grande Fache », le plus éloigné des deux lacs à échantillonner avant de redescendre de la montagne. La journée va être longue et fatigante, mais sous un beau soleil et dans un environnement captivant, tant par la beauté de la faune et flore environnante, mais aussi par cet esprit majestueux qu’est celui de la montagne. Vous l’aurez compris, je commence à céder au charme de cet écosystème encore un peu nouveau pour moi !


Après un réveil à 5h45, nous sommes concentrées sur la journée qui nous attend. Nous prenons la voiture pour rejoindre le Pont d’Espagne où nous y laissons la voiture. Aux alentours de 7h30, nous sommes toutes trois prêtes à commencer l’ascension vers le premier lac, les équipements répartis dans nos trois sacs à dos. Le début se fait bien, nous marchons à un bon rythme, la pente est relativement douce. Nous continuons le long de cette rivière entourée de conifères, nous faisant voyager davantage avec son petit aspect canadien !



On garde le rythme quand on voit apparaitre le refuge Wallon Marcadau laissant savoir que nous avons déjà marché une heure. Nous admirons les travaux du refuge où nous aurions dormi si celui-ci avait été ouvert. Cet impressionnant bâtiment, recouvert de bois et de panneaux photovoltaïques ne nous laisse pas indifférentes. Une photo plus tard, nous reprenons notre marche lorsque l’on aperçoit ce chien se dirigeant vers nous, comme pour nous saluer.



Nous ne nous attardons pas et continuons notre ascension vers le Col de La Fache (2664m) pour ne pas perdre de temps. Malgré la chaleur et le dénivelé qui augmentent, nous continuons de marcher d’un bon pas. Je me retourne pour m’assurer que tout va bien pour Nikola qui ferme la marche, pour m’apercevoir que nous sommes en fait suivies. En effet, ce chien (que plus tard nous avons baptisée « Heidi »), très polie, nous suit en gardant une légère distance. A chacun de nos arrêts, aussi courts soient-ils, celle-ci s’assoit sagement derrière nous jusqu’à ce que l’on reprenne le chemin. Nous essayons de l’ignorer pendant plusieurs centaines de mètres, en pensant qu’elle se lasserait et que celle-ci allait redescendre vers le refuge, là où nous avons juste fait sa rencontre. C’était sans connaitre sa détermination ! Car la jolie Heidi nous suit jusqu’au lac « La Grande Fache » à 2430 m d’altitude, à notre très grande surprise ! Après s’être reposée à l’ombre d’un rocher pendant que nous travaillons (récupération de biofilms, collection de zooplancton, filtrage de l’eau pour ne citer que quelques manipulations réalisées sur place), Heidi choisit de redescendre avec nous.


Malgré les randonneurs qui descendent et se dirigent vers le refuge où Heidi était apparu le matin même, la jolie chienne décide de rester nous épauler le temps de nos prélèvements.


Une fois notre échantillonnage terminé au lac « Petite Fache », nous redescendons toutes quatre vers le refuge, où après huit heures passées ensemble, la jolie Heidi décide de s’arrêter et de se trouver de nouveaux compagnons.


Malgré la difficulté du travail d’échantillonnage, de l’eau froide des lacs dans laquelle il a fallu parfois se baigner afin de récupérer des données climatiques, sans oublier les longues marches jusqu’aux lacs en portant le matériel dans nos sacs, cette surprenante aventure avec Heidi – qui était inespérée – nous aura bien marquées ! Travailler sur le terrain n’est pas toujours facile, surtout physiquement lorsque les conditions météorologiques ne sont pas clémentes, mais c’est une expérience incroyable sur le plan humain, entre autres. Nous repartons, Adeline, Nikola et moi, la tête remplie de souvenirs de notre passage à Cauterets.


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